Contributions

1. Le mercredi 28 juin 2006 à 08:42, par Claude Mauger de Varennes Professeur d' école en cycle 3 niveau 2

Je ne saurais travailler avec mes élèves sans l' outil informatique !
Il me permet de gérer l' hétérogénéité du groupe-classe.
Un exemple en ORLF et Littérature : les enfants deviennent auteurs d' un premier conte qu' ils corrigent avec une classe de 4ème et offrent à leurs petits correspondants de cycle 1. Peut-on imaginer une belle mise en page sans vivre avec son temps et utiliser le traitement de texte ?
En maths, nous nous régalons d' exercices en ligne ( tables de x, constructions géométriques...)
Au fait, un immense merci à Bruno Devauchelle que j' ai eu l' honneur de connaître lors d' un stage TICE d' un mois à Caen !
Claude Mauger de Varennes / Normandie

2. Le vendredi 23 juin 2006 à 06:41, par Coordonnateur de Technologie d'un Collège de la Réunion

La morale à cette histoire : nous ne sommes pas contre le b2i
à condition de mettre en place une vrai formation, de donner le matériel adéquate avec le service après vente adapté : (leasing) pour la réparation, du juste à temps (un poste en panne un poste remplacé).
Et finalement la reconnaisance de notre matière avec une epreuve au brevet, et l'accès au coprs des agrégés soit par ancienneté, soit par la mise en place d'un CONCOURS. Qui peut le plus doit prétendre à l'excellence !!!

3. Le dimanche 11 juin 2006 à 17:09, par Jean-Hugues Roca, enseignant et étudiant en master conseil et formation en éducation

L'intégration des TICE

L’intégration des TICE peut s'analyser à plusieurs niveaux.

Historique : l’entrée en deux grandes étapes des équipements dans les écoles
Historiquement, l’intégration est une volonté politique de l'État centralisé institué lors du plan informatique pour tous de 1985. Les moyens de financement permirent d'équiper d'un nanoréseau toutes les écoles primaires de France. La formation se faisait alors soit pendant le temps scolaire, soit pendant les vacances sous forme de stages « lourds » de plusieurs semaines. Ce fut un échec. Entre-temps, il y eut les lois de décentralisation. En 1997, le PAGSI impulsa un nouvel élan en faveur cette fois-ci du multimédia à l’école. Lors des années qui suivirent, les écoles furent équipées d'ordinateurs généralement dans des salles informatiques, puis branchées sur Internet par les instituteurs animateurs en informatique. Le financement fut alors assuré par des subventions des collectivités locales (généralement la mairie pour le matériel « dur » et l'Inspection académique pour les logiciels).

généralisation progressive de la prescription institutionnelle

Au niveau de l'institution Ecole, la parution du décret instaurant le B2i niveau un à l'école primaire en septembre 2 000 s'avéra une prescription institutionnelle incitative dirigée vers les enseignants du premier degré. En instaurant évaluation des compétences liées aux TICE, elle ne fit que suivre une tendance sociétale lourde d'équipement en informatique multimédia et des usages y afférent. En effet, il faut rappeler que plus de 50 % des ménages sont équipés en ordinateur, un quart est connecté à Internet et la plupart des adolescents consultent régulièrement des sites en ligne. (En juin 2006, au moins 4 800 000 d'entre eux ont créé un blog.) Mais il faut penser aux autres pour ne pas voir s'élargir le fossé entre les « équipés » et les « non-équipés. »
Or, l’intégration pédagogique n'a suivi que très partiellement (seulement un quart des enseignants faisaient passer le B2i à leurs élèves indique un rapport de l'IGEN de 2003.) On peut s’interroger sur l'aporie de l’innovation dans l’organisation. Ainsi, du côté des formés, avec l'instauration progressive du B2i école, collège et lycée et la mise en place d'un certificat informatique et Internet en licence, on assiste à une dynamique de mise en cohérence de la prescription institutionnelle. Cependant, il manquait un couplage entre la formation professionnelle des futurs enseignants et la prescription institutionnelle relative à l’évaluation des élèves. Cette cohérence s’est réalisée avec l’exigibilité du certificat informatique et Internet à partir 2006 lors du concours d'entrée dans les IUFM puis la création d'un C2I enseignant à l'IUFM dans la foulée.



Vers une didactique professionnelle intégrant les TICE

Cependant, il manque à celle-ci une assise dans la formation professionnelle afin de faire évoluer les mentalités et les pratiques pour que l'utilisation des TICE dans les différentes matières devienne un geste professionnel naturalisé par les enseignants. Pour cela, il faut aller étudier sur le terrain comment se fait cette intégration. L'étude des pratiques effectives des jeunes professeurs des écoles sortant des IUFM peut nous renseigner sur les lacunes de la formation professionnelle en amont de cette étape de la professionnalisation. D'où l'intérêt de favoriser l'analyse des pratiques professionnelles tant au niveau de la recherche que de la formation des formateurs à celle-ci. Par ce processus, on vise la professionnalisation des formés grâce au développement de la réflexion sur la pratique puis dans les pratiques afin de favoriser l'évolution des savoir-faire par une intégration de la technologie à leur réflexion didactique.

Vers une intégration pédagogique

Plus qu'ailleurs, l'enseignement en situation informatisée, par la complexité de celle-ci nécessite une telle analyse. On peut penser alors l'intégration du paradigme socioconstructiviste à la pédagogique. Parallèlement, celui-ci intégrerait l'apprentissage collaboratif dans la dynamique impulsée par des projets. Cela ne peut se réaliser que par la formation d'habitus dès la formation initiale. Les futurs professeurs des écoles devraient ainsi intégrer l'utilisation des TICE dans des mises en projets collectifs et dans le suivi par un portfolio personnel intégrant les différents travaux réalisés notamment avec le matériel multimédia. Ils acquerraient ainsi les compétences nécessaires à la validation du certificat informatique et Internet enseignant. La boucle serait ainsi bouclée. L'intégration serait alors totale grâce à un couplage entre l’enseignement, l'éducation, l'instruction et la formation professionnelle.
Ainsi, l'outil-ordinateur deviendrait un instrument au sens de Rabardel (1995) au service de l'enseignement et des apprentissages. La nation pourrait ainsi atteindre les objectifs que lui ont signés les gouvernants dans le Reso à l'horizon 2007. Encore faut-il qu'elle s'en donne les moyens humains.

4. Le mercredi 7 juin 2006 à 19:51, par Animateur Tice Rhône

Manque de formation ! L'argument nous est souvent proposé comme excuse à la mise en place du B2i dans les classes. Je suis formateur et je vais faire plusieurs remarques :
- Nous proposons chaque année 2 stages de 3 semaines concernant la mise en œuvre du B2i dans le 1er degré à travers des entrées disciplinaires. Cette année, nous avons dû annuler le deuxième faute de candidats !!! Quelle déception, nous les avions tellement bien préparés !
- Au cours des formations, on essaie d'apporter un maximum d'informations et d'aides aux collègues ( qui apprécient très souvent), mais tout le monde est bien conscient que ce n'est que l'investissement personnel en temps qui est prépondérant ! Combien d'enseignants proches de la retraite se mettent à internet pour communiquer avec enfants et petits-enfants à l'autre bout du monde avec la webcam. Et là la formation est efficace car elle correspond à un besoin personnel.

D'où ma dernière remarque :
- Nos formations tentent de proposer un maximum d'activités, de scénarios pédagogiques qui permettent aux enseignants de se REPRESENTER des activités que l'on peut mener en classe avec les élèves. Donner des idées...
Après, le B2i ce n'est plus qu'une gestion des compétences mises en jeu lors de ces séances...
Bon courage à tous

5. Le mercredi 24 mai 2006 à 22:24, par professeur des écoles stagiaire (PE2), Besançon

Personnellement, je conçois et cotionne l'importance de l'enseignement des TICEs en primaire. Mais, la formation des maîtres est bien trop légère en réponse à l'exigence des validation d'acquis du brevet2I...
C'est très dommage.